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SYNERGIE

Du mythe à la réalité

Aujourd’hui, la classe moyenne ne pouvant s’offrir un logement adéquat et abordable en plein centre-ville, aspire et rêve de la maison individuelle loin du centre, dans un environnement différent, plus calme et plus naturel. Ce rapport à la nature s’avère cependant davantage factice que réel. On ne vit pas avec la nature, on vit sur la nature. Pour se rapprocher de la nature, les gens s’installent dans la ville diffuse, sur un tissu urbain déconnecté, développé en alvéole et donnant le dos à la ville centrale. Lieu où l’individuation et l’individualisation prévalent et où la notion de distance se ressent. Ce mode de vie périurbain ne valorise pas la citadinité et la sociabilité des communautés, selon Ascher.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

Ces espaces diffus de la ville sont souvent à proximité de pôles commerciaux périphériques, soit les lieux par excellence de la consommation. Nous avons qualifié ces espaces de lieux négatifs, de vides urbains, de creux dans la ville et reniant l’échelle humaine. Ici prône les grandes toitures inutilisées et les vastes surfaces de stationnement asphaltées, qui ne sont en effet, que des îlots de chaleur. Lieu où l’automobile prend toute la place, huit heures par jour. Ceci étant, comment mettre en valeur et optimiser ces terrains centraux, voire structurants, dans les pôles urbains périphériques ?

Les métapoles se formant à partir de métropoles préexistantes très diverses, et intégrant dans un ensemble hétérogène des espaces nouveaux variés, sont elles-mêmes nécessairement très variées. Elles sont mono ou polynucléaires, plus ou moins agglomérées ou éclatées, hétérogènes, polarisées ou segmentées, denses ou étales ; elles suivent des dynamiques de croissance radio-concentriques, en doigts de gants, linéaires, en grappes, ou encore  métastasiques.

Ascher, 2010

Le mythe de la nature

La réalité

La dépendance à l'hyperconcentration commerciale et à son infrastructure

D’ici naît l’idée de requalifier les pôles commerciaux pour en faire des pôles importants dans la ville. Chaque pôle deviendra un centre autonome, UNE CENTRALITÉ DANS LA VILLE. Pour cela, nous utiliserons les surfaces de toitures et de stationnement pour en faire des lieux de production et de consommation dans le but de nourrir la ville. Le stationnement sera enterré.

La ville des métissages : la synergie

La synergie se reflète par le regroupement de plusieurs fonctions autour du pôle commercial dans le but de le renforcer et de requalifier ces espaces. La mixité des différentes fonctions permettra de transformer ce lieu, jugé comme un espace négatif en un lieu nouveau, positif. Un espace de qualité supérieure qui répond aux besoins de l’homme et de son environnement.

Un centre de production pour la ville en deux volets :


- production d’énergies vertes ;
- production alimentaire.


Nous voulons utiliser ces espaces vides et sous utilisés pour nourrir la ville. Les toitures des grands centres commerciaux seront recouvertes de panneaux photovoltaïques pour emmagasiner la chaleur et produire de l’énergie. Des éoliennes seront implantées dans les endroits jugés sécuritaires et appropriés.


L’énergie produite permettra d’alimenter le nouveau tramway ainsi que le tissu environnant. L’espace vacant conséquent à l’enfouissement des surfaces de stationnement permettra l’aménagement d’une ferme urbaine. Chaque pôle sera doté d’une ferme urbaine spécialisée. À titre d’exemple, à proximité du centre commercial Chagnon à Lévis, s’implantera une ferme d’élevage, spécialisée dans l’élevage d’animaux destinés à la consommation alimentaire. Tous les produits offerts seront biologiques.


Un centre de consommation dans la mesure où chaque pôle spécialisé sera doté d’un marché public favorisant une distribution locale.


Un centre de divertissement et de détente par l’intégration de plusieurs activités au sein du pôle, en relation avec la production spécialisée (cueillette de fleurs; dégustations de vins et fromages; cours de cuisines, etc.). De plus, un centre agrotouristique sera mis en place où des visites seront offertes aux citoyens.

Les grands centres commerciaux, étant implantés à proximité des grands axes urbains, sont connectés à la ville par le biais d’une mobilité individuelle axée sur l’automobile.

La voiture apparaît ici comme le moyen le plus rapide et le plus efficace pour les déplacements. Nous voulons transformer la mobilité individuelle en une mobilité collective, axée sur le transport en commun. L’idée est de renforcer les infrastructures de transports collectifs et alternatifs (peu ou pas polluants) en lien avec l’aménagement du territoire dans le but de faciliter les déplacements en autobus, en tramway, à pied et à vélo. Nous implanterons des gares intermodales dans les poôles commerciaux mal connectés à la ville. Les parcours de bus seront améliorés, un nouveau Métrobus assurant les connexions nord-sud sera mis en place associé à un tramway reliant Lévis à la ville de Québec. De plus, une piste cyclable bordera les principales artères. Des trottoirs seront ajoutés là où ils ne le sont pas pour assurer le confort et la sécurité du piéton. Des stationnements incitatifs souterrains seront intégrés pour que la voiture soit reléguée au simple rôle de véhicule d’appoint, ce qui diminue le degré de dépendance à l’automobile.

De plus nous proposons de densifier dans le but d’une meilleure intégration et valorisation de l’échelle humaine dans le milieu. Nous proposons de nouveaux logements abordables et confortables. Les unités de logements seront conçues de manière à attirer différentes couches sociales, les jeunes, les adultes et les aînés.


La mixité agit ici comme une thérapie pour résoudre les nombreux problèmes de la ville diffuse. La mixité serait un remède aux maux de la ville actuelle (G. Baudin 1999). La mixité sociale devrait assurer un brassage des différentes catégories sociales, ce brassage étant quant à lui un garant de la cohésion sociale.


Le tout donnera naissance à un milieu multifonctionnel et dense. Près des résidences et de la gare, plusieurs services de proximité seront situés à distance de marche, comme une garderie, une boulangerie, un café et même une école primaire. Le nouveau noyau offrira des habitations de différents types dans un milieu plus dense que la normale.

De la confluence des énergies à la diffusion :

l’intensité dynamique

La matérialisation conceptuelle par la maquette s’effectue en cinq étapes. Elle débute par le relevé des zones existantes et des activités potentielles qui pourraient leur être attribuées. Le site utilisé pour la maquette est celui du centre commercial Chagnon, à Lévis. Il se caractérise à la fois par la taille de son bâti, par le stationnement qui l’entoure et également par la présence d’autres centres commerciaux dans sa périphérie.


Le stationnement du centre commercial, et ceux des autres commerces adjacents, se font ensuite attribuer des activités en fonction de leurs qualités inhérentes (proximité d’une route importante, accessibilité ou caractère public ou privé).


Conséquemment à la qualification des différents terrains, nous sommes en mesure de quantifier les intensités sur chacun d’entre eux. Par exemple, la station intermodale est la confluence humaine, des différents moyens de transport et de la production
maraîchère.


Chaque zone d’intensité est ensuite stratifiée en fonction des différents éléments sur ces dernières. Enfin, chaque strate est orientée vers la voie principale (boulevard de la Rive Sud) et en direction de la ville de Québec afin de souligner la synergie entre les centres commerciaux requalifiés.

Les villes ont progressivement perdu contact non seulement avec la nature, mais aussi avec leur composante nourricière. Autrefois présents au cœur de la ville et à son pourtour, maraîchers et vergers se sont trouvés atteins par l’étalement urbain et la spéculation immobilière. Il en résulte un paysage urbain banalisé, artificialisé et une insécurité alimentaire accrue.

 

De gauche à droite :

Marilie Perron-Thiffault

Fatima-Zahra Karmouche

Pascal Dulac

Juan David Gomez

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